Volontaires de Solidarité International (VSI) en famille à Alger avec la DCC
(Déléguation Catholique pour la Coopération)

samedi 16 juillet 2011

Trop dure la vie !

... cette photo se passe de commentaires ...

Mariage

La semaine dernière, nous étions invités au mariage du fils de nos voisins.
Ici, le mariage ne se passe, évidemment, pas comme chez nous.
Voici ce que nous avons compris :
Il y a 5 fêtes possibles :
1- Les fiançailles que nous vous avons déjà racontées dans un précédent message, voir du côté du mois de janvier
2- La fête de la fille : il s'agit d'une fête entre fille pour la future mariée durant laquelle elle fait "le défilé de mode" avec toutes les belles robes qu'elle a achetées ou louées, robes de soirées ou robes traditionnelles des différentes régions de l'Algérie. Pendant ce temps, ces dames sont à table, mangent, discutent et dansent.
Comme pour les fiançailles, il y a jus de fruits, gâteaux, café au lait, thé, etc.
Voici le vécu de Marie-Laure à cette fête :
La mariée a changé 6 fois de robe, s'est fait prendre en photo sous toutes les coutures pour son seul plaisir ... une vraie mannequin ... Elle est sur une estrade au fond de la salle assise sur un énorme fauteuil. A chaque changement de robe, elle change de chaussures, de bijoux et même les coussins sur le fauteuil sont assortis. Une femme de sa famille avec le même genre de tenue l'accompagne pour un aller-retour dans la salle où il n'y a évidemment que des femmes. Le seul homme que nous verrons c'est son père qui l'a accompagnée pour la dernière robe : la robe blanche de mariée.
3- On va chercher la mariée en cortège pour l'amener chez le marié.
4- On fête l'arrivée de la mariée chez le mari. Il s'agit alors d'un repas servi à toutes les connaissances qui souhaitent venir. C'est un peu notre vin d'honneur, mais là, on sert à manger.
Il y avait deux  tables de 22 personnes, une dans notre cour pour les hommes et une chez les voisins pour les femmes. On sert ces 22 personnes ; elles ont à peine terminé qu'on débarrasse leurs affaires et on remet 22 autres assiettes, et ce jusqu'à épuisement de la foule .... Raphaël a servi chez les hommes vu que c'était nos voisins (et que la réception des hommes se faisait dans notre cour) 130 hommes, et à peu près autant côté femmes ... tout cela en 2h environ ... c'est du lance pierre ! Le repas, n'est pas gastronomique mais traditionnel : chorba (soupe) avec les bourreks (sorte de crèpe fine fourrée), viande et boulettes de mouton avec accompagnement sucré (là c'est plus original) et dessert.
En bref, lorsqu'on est invité (ou qu'on s'invite à ce "repas"), on vient, on salue le marié, on mange au lance pierre, on discute éventuellement avec des connaissances et on s'en va.
On peut aussi venir avec un ou deux amis de notre choix, pas de problème, c'est normal.
5- Un repas en famille (stricte intimité).

Notre ressenti : 
- Ce n'est pas très festif et ne présente pas énormément d'intérêt. Les Algériens eux-mêmes considèrent que c'est une perte d'argent (inutile ?) et qu'on se passerait bien de la fête n°4 !
- Les hommes n'ont pas vu la mariée (ceux qui l'ont aperçue à son arrivée, ont vu une forme humaine recouverte d'une très jolie cape blanche, recouvrant même le visage.
- Côté femmes, la mariée s'est éclipsée avant la fin des différents services pour ne pas reparaître ... mais le marié est venu saluer ces dames.
- Côté hommes, la famille (dont je faisais partie pour l'occasion) a mangé au dernier service, histoire de prendre un peu plus le temps de manger et de se retrouver après avoir servi tous ces convives.
Sur cette photo, on peut voir les gens qui mangent, et juste derrière des gens qui attendent leur tour ... patiemment !

Lhaam Lahalou : Mouton et boulettes de viandes (assiettes du fond) accompagnés de  abricots et pruneaux sucrés (assiettes de devant)

vendredi 15 juillet 2011

Brèves

Le 3 juillet, je suis allée à l'école retirer les bulletins des enfants comme à chaque fin de trimestre. Nous étions conviés à partir de 8h mais en fait, le portail n'a été ouvert qu'à 9h. On nous a dirigés vers le hall du lycée. Là, il y avait des tables et des gens derrière mais je ne reconnaissais aucun visage. J'ai réussi à comprendre que d'un côté, il y avait les profs du collège, de l'autre, ceux du lycée. Mais où étaient les maîtresses ? J'ai vu plus loin des tables vides et reconnu quelques têtes de parents du primaire aussi interrogatifs que moi. Finalement les maîtresses arrivent et chacun se précipite sur la sienne. Je commence par celle de Camille qui est toujours un peu longue. Mais aujourd'hui, il n'y pas d'autre parent que moi qui vient la voir. Camille a bien progressé ce trimestre, il a les encouragements de la directrice et passe au CM1. Merci au revoir. Je vais voir la maîtresse de Barthélemy. Elle est très contente de lui, le trouve travailleur et intelligent. Il passe au CE2 avec les félicitations de sa maîtresse et le tableau d'honneur de la directrice. Je cherche vainement la maîtresse de Louise. Soudain, une maîtresse m'interpelle. C'est elle qui a les bulletins. Louise a fait une très bonne année. Elle est dans les premiers de la classe et comme les cinq premiers de chaque classe, elle a un prix. Je repars donc avec un beau paquet cadeau sous le bras. Louise passe donc en 6ème avec les félicitations de la directrice.
Quand Louise plutôt fière ouvre son paquet à la maison, c'est la surprise, elle a des livres (normal c'est souvent le cas pour un prix) exclusivement en arabe. Les enfants sont dans une école étatique (publique) certes, mais ils sont dans une section francophone. Ils ne font pas le double programme comme dans les écoles privées où ils ont le matin le programme français et l'après-midi le programme algérien. Et puis, Louise est française elle n'a pas le vocabulaire pour pouvoir lire ces livres. Ce prix nous laisse tous perplexes.
Le 5 juillet, c'était la fête nationale. En fait, il y a deux fêtes nationales ici : le 5 juillet fête de l'indépendance et le 1er novembre qui marque le début de la guerre d'indépendance en 1954. De fête, nous n'avons rien vu. Les drapeaux ornaient les rues comme moitié de l'année. Le président est allé déposer une gerbe au monument des Martyrs mais il n'y a pas eu de défilé. Il n'y en a plus depuis l'état d'urgence en 1992. Dans le journal, il fallait attendre la dernière page et le dessin humoristique pour lire quelque chose sur ce jour. L'an prochain, ce sera les 50 ans de l'indépendance...
Le dimanche suivant, je suis allée à l'institut du sport. Marie-Constance, une étudiante malienne y présentait son sujet de recherche pour l'année prochaine : la détection des talents en athlétisme chez les filles au Mali. Son rapport était en français, son exposé en français, le jury a posé des questions en français. Son diplôme sera-t-il en arabe ????? Il faut préciser que les études universitaires se font en français dans presque tous les domaines sauf en sciences humaines et dans les matières littéraires.
14 juillet, les enfants vont au centre aéré avec les joues en bleu, blanc, rouge. Le soir, Raphaël se rend à la réception de l'ambassadeur de France grâce au carton d'invitation d'un autre. Il a pu s'y régaler de fromages et de vins français ! Il est renté tout ému d'avoir entendu la Marseillaise. Cocorico !
Marie-Laure

mardi 12 juillet 2011

Chahal essrana !

Quelle chaleur !
Cette fois, nous y sommes ... au coeur de la chaleur.

Les journaux annoncent pour aujourd'hui 36° pour la minimale et 42 pour la maximale, avec un taux d'humidité supérieur à 80% ...
La nuit ne rafraichit plus ... 36° à 7h00 ... bon, on a bien chaud quoi ;)

Nous gardons une petite pensée pour nos amis DCC qui sont au Tchad ou dans le sud de l'Algérie et qui aimerait bien être avec nous pour une température moins élevée ... hein, Loutre ? (cf. blog référencé sur le côté).