Volontaires de Solidarité International (VSI) en famille à Alger avec la DCC
(Déléguation Catholique pour la Coopération)

vendredi 15 juillet 2011

Brèves

Le 3 juillet, je suis allée à l'école retirer les bulletins des enfants comme à chaque fin de trimestre. Nous étions conviés à partir de 8h mais en fait, le portail n'a été ouvert qu'à 9h. On nous a dirigés vers le hall du lycée. Là, il y avait des tables et des gens derrière mais je ne reconnaissais aucun visage. J'ai réussi à comprendre que d'un côté, il y avait les profs du collège, de l'autre, ceux du lycée. Mais où étaient les maîtresses ? J'ai vu plus loin des tables vides et reconnu quelques têtes de parents du primaire aussi interrogatifs que moi. Finalement les maîtresses arrivent et chacun se précipite sur la sienne. Je commence par celle de Camille qui est toujours un peu longue. Mais aujourd'hui, il n'y pas d'autre parent que moi qui vient la voir. Camille a bien progressé ce trimestre, il a les encouragements de la directrice et passe au CM1. Merci au revoir. Je vais voir la maîtresse de Barthélemy. Elle est très contente de lui, le trouve travailleur et intelligent. Il passe au CE2 avec les félicitations de sa maîtresse et le tableau d'honneur de la directrice. Je cherche vainement la maîtresse de Louise. Soudain, une maîtresse m'interpelle. C'est elle qui a les bulletins. Louise a fait une très bonne année. Elle est dans les premiers de la classe et comme les cinq premiers de chaque classe, elle a un prix. Je repars donc avec un beau paquet cadeau sous le bras. Louise passe donc en 6ème avec les félicitations de la directrice.
Quand Louise plutôt fière ouvre son paquet à la maison, c'est la surprise, elle a des livres (normal c'est souvent le cas pour un prix) exclusivement en arabe. Les enfants sont dans une école étatique (publique) certes, mais ils sont dans une section francophone. Ils ne font pas le double programme comme dans les écoles privées où ils ont le matin le programme français et l'après-midi le programme algérien. Et puis, Louise est française elle n'a pas le vocabulaire pour pouvoir lire ces livres. Ce prix nous laisse tous perplexes.
Le 5 juillet, c'était la fête nationale. En fait, il y a deux fêtes nationales ici : le 5 juillet fête de l'indépendance et le 1er novembre qui marque le début de la guerre d'indépendance en 1954. De fête, nous n'avons rien vu. Les drapeaux ornaient les rues comme moitié de l'année. Le président est allé déposer une gerbe au monument des Martyrs mais il n'y a pas eu de défilé. Il n'y en a plus depuis l'état d'urgence en 1992. Dans le journal, il fallait attendre la dernière page et le dessin humoristique pour lire quelque chose sur ce jour. L'an prochain, ce sera les 50 ans de l'indépendance...
Le dimanche suivant, je suis allée à l'institut du sport. Marie-Constance, une étudiante malienne y présentait son sujet de recherche pour l'année prochaine : la détection des talents en athlétisme chez les filles au Mali. Son rapport était en français, son exposé en français, le jury a posé des questions en français. Son diplôme sera-t-il en arabe ????? Il faut préciser que les études universitaires se font en français dans presque tous les domaines sauf en sciences humaines et dans les matières littéraires.
14 juillet, les enfants vont au centre aéré avec les joues en bleu, blanc, rouge. Le soir, Raphaël se rend à la réception de l'ambassadeur de France grâce au carton d'invitation d'un autre. Il a pu s'y régaler de fromages et de vins français ! Il est renté tout ému d'avoir entendu la Marseillaise. Cocorico !
Marie-Laure

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